1. |
Information
05:36
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INFORMATION
Paroles & musique de Fred ALPI
Je n’étais pas là
Mais je parle
Et je sais
J’ai vu dans ma télé
Entendu ma radio
J’ai lu dans mes journaux
Alors je parle
Alors je sais
Et toi
Tu m’as raconté
Tu n’étais pas là
Mais tu parles
Et tu sais
T’as vu dans ta télé
Entendu ta radio
T’as lu dans tes journaux
Alors tu parles
Alors tu sais
Et lui
Il t’a raconté
Il n’était pas là
Mais il parle
Et il sait
Il a vu dans sa télé
Entendu sa radio
Il a lu dans ses journaux
Alors il parle
Alors il sait
Et eux
Ils lui ont raconté
Ils n’étaient pas là
Mais ils parlent
Parce qu’ils savent
Ils parlent à la télé
Ils parlent à la radio
Ils parlent dans les journaux
Ils parlent sur les réseaux
Parce qu’ils savent
Parce qu’ils savent
Et ils me racontent
Et ils te racontent
Ils nous racontent tout le temps
Tout ce que nous devons croire
Pas ce que nous devons savoir
Spécialement pour nous
Ils inventent des histoires
Des belles histoires
Et ils les appellent
Et ils les appellent
Et ils les appellent
Et ils les appellent
Information
Information
Information
Information
Information
Information
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2. |
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JE SERAI LÀ QUAND TU VEUX
Paroles & musique de Fred ALPI
Le téléphone sonne
Il est deux heures du matin
De ta voix qui frissonne
Tu me murmures « viens »
A cause de la pleine lune
T’as peur t’as froid t’as faim
Et encore sans rancune
Comme chaque fois je viens
A ta porte je sonne
Il est trois heures du matin
Je sais mieux que personne
Écouter ton baratin
Voici la scène des larmes
Où tu viens inonder
Avec tellement de charme
Mes petits bras musclés
Je serai ton grand frère
Et ton père et ta mère
Je travers’rai la ville
Pour écouter tes misères
Je s’rai ton psychotrope
Et ton neuroleptique
Je s’rai là quand tu veux.
Je s’rai Lacan, tu veux ?
J’entends une cloche qui sonne
Il est 5 heures du matin
Dans ma tête résonnent
Tes secrets clandestins
Blottie entre mes bras
Ma petite princesse
Tu dors comme un boa
Et moi j’pense à tes fesses
Le sommeil m’assomme
Il est 6 heures du matin
Dans un rêve sans condom
Je te culbute enfin
Mon imagination
Peint dix mille tableaux
Où tu cries mon prénom
En grimpant aux rideaux
Je serai ton grand frère
Et ton père et ta mère
Je travers’rai la ville
Pour percer tes mystères
Je s’rai ton psychotrope
Et ton anxiolytique
Je s’rai là quand tu veux.
Je s’rai Lacan, tu veux ?
C’est le réveil qui sonne
Il est 7 heures du matin
Dans tes yeux d’polissonne
J’me sens un peu crétin
Tu m’dis dans un sourire
Que je suis mieux qu’un amant
Moi je t’aide à dormir
Et à rêver du Prince Charmant
A ma porte je sonne
Il est 8 heures du matin
Tout à coup je soupçonne
Que tu voulais des câlins
Je comprends mais trop tard
Ton message caché
Si t'as besoin de rien
Tu pens'ras à m'appeler
Je serai ton grand frère
Et ton père et ta mère
Je traverserai la ville
Pour une autre nuit de galère
Je serai ton psychotrope
Et ton anesthésique
Je serai là quand tu veux.
Je serai Lacan, tu veux ?
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3. |
La peste (le retour)
04:14
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LA PESTE (LE RETOUR)
Paroles & musique de Fred ALPI
La peste est de retour, la peste se réveille
Et elle envoie ses rats mourir sous le soleil
Dans une de ces villes où plus rien ne se passe,
Où chaque carrefour conduit à une impasse
Les statues des grands hommes, silencieux à jamais,
Médiocres idoles qui trônent sous un ciel épais,
Avec leurs faux visages de bronze ou bien de pierre
Servent encore de prétexte à d’infâmes prières
Et quand les habitudes étouffent les soupçons
Cette ville a tellement honte qu’elle vit sous un faux nom
J’entends des mots sanglants puant comme des rats morts
Des mots qui assassinent sans l’ombre d’un remord
Il y a quelques fous, aveugles ou bien lâches,
Qui croient encore en dieu, le fétiche qui crache
Le bon sens répugnant d’une nuit de cristal
Au fond de leurs yeux rouges et dans leurs bouches sales.
La foi préfère au doute l’Ignorance Sacrée,
Celle qui croit tout savoir et s’autorise à tuer
Et quand les habitudes étouffent les soupçons
Cette ville a tellement honte qu’elle vit sous un faux nom
J’entends des mots sanglants puant comme des rats morts
Des mots qui assassinent sans l’ombre d’un remord
La peste ne meurt ni ne disparaît jamais,
Les victoires provisoires ne peuvent pas cacher
L’interminable défaite qui se lit chaque fois
Dans les livres qu’elle brûle dans ses grands feux de joie
Et quand les habitudes étouffent les soupçons
Cette ville a tellement honte qu’elle vit sous un faux nom
J’entends des mots sanglants puant comme des rats morts
Des mots qui assassinent sans l’ombre d’un remord,
Alors j’écrase du pied sans l’ombre d’un regret
La bête immonde qui a failli m’infecter
Et pendant qu’on parle,
Le temps se gâte.
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4. |
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ONE MAN’S LUCK IS THE OTHER MAN’S PAIN
Paroles & musique de Fred ALPI
Laissez-moi vous parler de cet ami qui reste
Parmi mes préférés
Quand il veut s’éloigner du quotidien terrestre
D’une vie trop carrée
Il s'injecte un mirage et en deux ou trois gestes
Le film peut commencer
Les épines ne laissent pas indemnes
Ces fleurs qui naissent de la mauvaise graine
One man's luck is the other man's pain
One man's luck is the other man's pain
Laissez-moi vous parler de cet ami qui croit
Echapper à la vie
La mort coule lentement dans le coeur de son bras
Asphyxiant toute envie
Ses veines et sa peau racontent mieux que moi
La drôle de comédie
Les épines ne laissent pas indemnes
Ces fleurs qui naissent de la mauvaise graine
One man's luck is the other man's pain
One man's luck is the other man's pain
Laissez-moi encore vous parler de cet ami
Qui a vendu son frère
Pour prendre le large avec un collier fleuri
Vers un paradis d’enfer
Après un gramme de trop il a enfin fini
Mort de rire avant-hier
Les épines ne laissent pas indemnes
Ces fleurs qui naissent de la mauvaise graine
One man's luck is the other man's pain
One man's luck is the other man's pain
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5. |
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CHANSON POUR JOE HILL
Paroles & musique de Fred ALPI
Oui, c’est en Suède que Joe Hill est né
Avant de vivre aux USA
Où la misère s’appelle Liberté
Elle l’a attrapé dans ses bras
Joe a choisi d’être apatride
Car il était de ceux
Qui ne possèdent que leurs rides
Une fois qu’ils sont vieux
On peut fusiller un chanteur
Personne ne peut tuer des chansons
Il n’existe aucun projectile
Capable d’arrêter Joe Hill
Joe Hill chantait le noir de la colère
Avec le rouge de son sang
Même les jours où la soupe est bien claire
Tant qu’on chante on est vivant
C’est le feu de la révolution
Qui réchauffait le cœur
Des camarades de l’Association
Internationale des Travailleurs
On peut fusiller un chanteur
Personne ne peut tuer des chansons
Il n’existe aucun projectile
Capable d’arrêter Joe Hill
Parce que Joe Hill n’a pas voulu trahir
L’état l’a jeté en prison
Puis a tenté d’effacer son sourire
Avec quelques grammes de plomb
Ses cendres ont vaincu la laideur
En se dispersant
Elles ont aidé quelques fleurs
À éclore au printemps
On peut fusiller un chanteur
Personne ne peut tuer des chansons
Il n’existe aucun projectile
Capable d’arrêter Joe Hill
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6. |
Citoyen du monde
03:16
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CITOYEN DU MONDE
Paroles & musique de Fred ALPI
Je suis né près d’un lac au milieu des forêts
Dans un village où chaque chemin me connaît
En haut de la montagne je vais tous les matins
Répondre à l’appel de ses horizons lointains
Quand je regarde le lac et ses reflets curieux
Miroir de l’Univers où je plonge les yeux
Je suis un homme libre
Sur le bord d’un ravin
En fragile équilibre
Maître de mon destin
Je suis... Citoyen du Monde
Chaque fois que je vole tout autour de la Terre
Je suis surpris qu’existent encore des frontières
Elles étouffent pourtant les pourquoi les comment
Les idées qui ne vivent qu’avec le mouvement
Quand je regarde la mer où nagent les dauphins
Miroir de l’Univers où je trempe les mains
Je suis un homme libre
Sur le bord d’un ravin
En fragile équilibre
Maître de mon destin
Je suis... Citoyen du Monde
Des horizons lointains sont au bout de la rue
J’ai écarté les mains pour retrouver la vue
Déjà quelques héros abattent les barrières
Il semble qu’enfin mon esprit se libère
Quand je regarde le ciel où volent les corbeaux
Mémoire de l’Univers où je trouve mes mots
Je suis un homme libre
Sur le bord d’un ravin
En fragile équilibre
Maître de mon destin
Je suis... Citoyen du Monde
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7. |
4 jours
04:22
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4 JOURS
Paroles & musique de Fred ALPI
Voilà quatre jours
Que je n’ai pas dormi
Voilà quatre jours
Que tu es partie
Depuis qu’t’es plus là
J’fais que des conn’ries
Je plonge dans les bras
De n’importe qui
Je me couche seul
Dans mon lit désert
J’pense à ta p’tit’ gueule
Et à tes yeux verts
Mille fois je vais jurer
Que cette fois c'est fini
Mille fois je vais rejoindre
Les ombres de la nuit
Et cracher à la gueule
Des souvenirs amers
Que c’est bon de dormir
En étoile de mer
Et mes vieux démons
Qui réapparaissent
M’entraînent vers le fond
Me tenant en laisse
Les jours manqu’nt de sens
Et les nuits aussi
Des idées sales dansent
Tristes sous la pluie
Je me couche seul
Dans des lits provisoires
J’pense à ta p’tit’ gueule
Et à tes yeux noirs
Paroles & musique de Fred ALPI
Mille fois je vais jurer
Que cette fois c'est fini
Mille fois je vais rejoindre
Les ombres de la nuit
Et cracher à la gueule
Des souvenirs amers
Que c’est bon de dormir
En étoile de mer
C’est calme dans ma vie
Plus rien ne se passe
Sur ce trottoir-ci
Ou celui d’en face
Là-haut dans le ciel
Je vois ton visage
Que des anges modèlent
Avec les nuages
Je me couche seul
Dans mon lit, au milieu
J’pense à ta p’tit’ gueule
Et à tes yeux bleus
Mille fois je vais jurer
Que cette fois c'est fini
Mille fois je vais rejoindre
Les ombres de la nuit
Et cracher à la gueule
Des souvenirs amers
Que c’est bon de dormir
En étoile de mer
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8. |
Entreprise Dieu & Fils
04:29
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ENTREPRISE DIEU & FILS
Paroles & musique de Fred ALPI
Un jour que j’attendais une femme, planté sur un trottoir
A l’angle d’une rue
J'étais là depuis un quart d'heure, elle était en retard
Bien entendu
Un homme s’est approché de moi, sûrement par hasard,
Je n'l'avais jamais vu
J'ai en mémoire ces quelques mots
Qu'il m'a donnés comme un cadeau
Il m'a dit "faut qu'on en finisse
Avec l'entreprise Dieu & fils"
Il m'a raconté son histoire, sordide à en crever,
en vomissant sa vie
Les sorciers lui disaient souvent "il faut te résigner,
C'est Dieu qui t'a puni"
Il se demandait pourquoi encore ce dieu-là voulait
Qu'on lui dise merci
J'ai en mémoire ces quelques mots
Qu'il m'a donnés comme un cadeau
Il m'a dit "faut qu'on en finisse
Avec l'entreprise Dieu & fils"
Et la femme que j'attendais, trois quarts d'heure de retard,
Mais elle est apparue
Elle avait assez mal dormi, à cause d'un cauchemar
Où chantant dans les rues
De jeunes croyants soufflaient un vieux vent de préhistoire
Déja morts avant d'avoir vécu
J'ai en mémoire ces quelques mots
Qu'elle m'a donnés comme un cadeau
Elle m'a dit "faut qu'on en finisse
Avec l'entreprise Dieu & fils"
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9. |
Ici & maintenant
04:24
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ICI & MAINTENANT
Paroles & musique de Fred ALPI
Il y a bien longtemps la vie s’appelait demain
La vie s’appelait peut-être, c’est pas comme aujourd’hui
Je croyais aux promesses naïf comme un gamin
On me disait Monsieur, et bonjour, et merci
Mais l’avenir ressemble au chien maigre et tremblant
Qui marche derrière moi le regard dans la boue
Les damnés sont nombreux ici et maintenant
Serait-il impossible de vivre debout ?
On m’prenait pour un con j’le savais pas encore
Les trafiquants d’espoir avaient besoin de moi
J’étais chair à patron, on m’aimait pour mon corps
Les princes de l’amnésie me disaient c’est la vie
Mais l’avenir ressemble à ce chien enragé
Qui aboie sans raison qui se prend pour un loup
Les damnés sont nerveux ici et maintenant
Serait-il impossible de vivre debout ?
Il y a des jours comme ça où il faut le courage
De charger l’avenir d’éclairer le présent
Décider qu’on ne peut supporter davantage
La fureur de mourir qui pollue l’air du temps
Car l’avenir ressemble au chien fou et méchant
Qui se dresse devant moi et qui est prêt à tout
Les damnés sont furieux ici et maintenant
Voici donc le moment de se mettre debout
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10. |
L'heure bleue
06:05
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L’HEURE BLEUE
Paroles & musique de Fred ALPI
Ta peau
Douce comme les pétales
D’une rose de Bulgarie
Mes yeux
Plongent dans tes yeux
Les iris grand ouverts
Pour recueillir ta lumière
Au-dessus de l’eau
Chaque fois que se lève
L’heure bleue
Un joli brouillard enveloppe
Une rose bleue
Yin
Et Yang
Frémissent sous nos langues
Tu m’offres
Du thé au jasmin
Comme tu composes en secret
Un bouquet au Solstice d’Été
Les échos
De nos rires à la vanille
Résonnent encore à mes oreilles
Je ne comprends rien
Au mystère de l’Héliotrope
Mais je le sens en moi
Et je me sens en toi
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11. |
2 cylindres & 4 temps
03:56
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2 CYLINDRES ET 4 TEMPS
Paroles & musique de Fred ALPI
Un coup de kick sec pour rallumer la flamme
Un rythme ralenti pour raviver son âme
Le moteur s’anime j’en connais chaque bruit
Le souffle des durites et chaque cliquetis
Je laisse derrière moi les horizons cruels
Absurdes et paisibles des zones industrielles
Les bureaux du néant éclairés au néon
Où l’inutile produit une vaine agitation
Voilà pourquoi je roule, cavalier solitaire
Les routes se déroulent, rubans noirs de mystère
Chacune d’entre elle relie ailleurs à nulle part
C’est justement là que je veux être ce soir
La bande de goudron se déroule en sifflant
La chanson de la route que suit la roue avant
Le courant me porte au-dessus du sol qui vibre
Calmé par le vacarme de l’échappement libre
Voilà pourquoi je roule, cavalier solitaire
Les routes se déroulent, rubans noirs de mystère
Chacune d’entre elle relie ailleurs à nulle part
C’est justement là que je veux être ce soir
Le vent sur mon visage a le goût de la mer
L’odeur de la forêt et l’esprit de la terre
Impossible de n’être qu’un simple spectateur
En traversant les ponts entre ici et ailleurs
Voilà pourquoi je roule, cavalier solitaire
Les routes se déroulent, rubans noirs de mystère
Chacune d’entre elle relie ailleurs à nulle part
C’est justement là que je veux être ce soir
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12. |
Aujourd'hui
03:30
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AUJOURD'HUI
Paroles & musique de Fred ALPI
Quand tu regardes à travers la fenêtre
- Tu sais, celle qui donne sur la rue -
Tu espères qu'un jour peut-être
Tes frères humains ne seront plus
Ce troupeau soumis et complice
Des maîtres d'un monde parfait
Où l'on entend rire la police
Dès que la justice se tait
Quand tu regardes le feu du ciel
- Tu sais, celui qui caresse ta peau -
Le soir au coucher du soleil
Tu penses simplement "que c'est beau"
Tu as choisi d'être lucide
Pour créer ta réalité
Et c'est toujours toi qui décides
De la voie que tu dois trouver
Aujourd’hui t’avais pas envie,
T’es pas allé travailler
Te justifier te semble superflu
Aujourd’hui tu ne veux plus perdre ta vie à la gagner
Alors tu n’iras pas demain non plus
Quand tu entends à travers le mur
- Tu sais, celui qui est trop fin -
Les cris de tes voisins obscurs
Lorsqu'ils baisent comme des chiens
Toi tu appelles "mon amour ! "
Ta solitude te répond
Fidèle comme au premier jour
Jamais elle ne te dira non
Puisque la seule chose qu'il nous reste
C'est aimer, aimer, aimer
Tu remplis chacun de tes gestes
De liberté
Tu n'as pas besoin de papiers
Ni de drapeau et caetera
Pour prouver ton identité
Tu sais que l'anarchie vaincra
Aujourd’hui t’avais pas envie,
T’es pas allé travailler
Te justifier te semble superflu
Aujourd’hui tu ne veux plus perdre ta vie à la gagner
Alors tu n’iras pas demain non plus
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Fred ALPI Järvsö, Sweden
Né en Suède - près d’un lac, au milieu des forêts – Fred Alpi a successivement habité Amiens, Bruxelles, Berlin et Paris, avant de s’installer depuis quelques années à Järvsö, dans le Hälsingland, au bord du lac et dans la forêt qu’il aime tant.
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